Comprendre l’Islamophobie au XXIe siècle

Dans les nombreuses polarisations artificielles imposĂ©es par l’Ă©lite de l’ombre se trouve celle entre le monde Musulman et l’Occident.

Bien évidemment plusieurs médias traditionnels ou soi-disant indépendants sont complices ,le plus souvent consciemment de ce piège tendu aux peuples du monde, que ce soit au niveau national ou international.

Notre Ă©poque est fortement tendue suite Ă  plusieurs crises sanitaires, sociales, politiques, Ă©conomiques, de nombreux conflits mondiaux ont cours actuellement et certains tentent d’ĂŞtre ravivĂ©s dont celui dont il est question dans cet article.

L’objet ici est dans un premier temps de dĂ©mystifier l’Islam politique, ensuite de comprendre les origines de l’Islamophobie moderne et finalement de corriger plusieurs incomprĂ©hensions sur la religion Islamique.

Pour mieux comprendre ce mouvement, il faut dissocier l’Islam politique propre aux communautĂ©s conservatrices (plus ou moins en accord avec la modernitĂ©) du monde Musulman au XXe siècle qui est similaire aux mouvements contre-rĂ©volutionnaires ou intĂ©gristes en Occident, de l’Islam politique des frères musulmans, organisation transnationale prĂ´nant un retour au califat et Ă  la loi canonique Musulmane (charia).

Cette dernière est la plus conflictuelle avec le reste du monde car n’hĂ©site pas Ă  recourir ouvertement Ă  la violence et Ă  la subversion pour parvenir Ă  ses objectifs. Ses origines sont Ă©galement obscures mais l’Ă©crivain et chercheur Canadien David Livingstone dans son ouvrage « Terrorism and the Illuminati » en fait une gĂ©nĂ©alogie surprenante de prĂ©cision et de dĂ©tails.

Il nous apprend que le salafisme, Islam militant prôné par les frères découle de Jamal ud Din al Afghani, originaire d’Iran et initialement Chiite mais affichant des origines Afghanes pour mieux présenter ses doctrines au monde Musulman Sunnite.

Il fut rĂ©gulièrement chassĂ© de ses lieux de prĂŞche pour « sĂ©dition Â» et « sorcellerie Â». PrĂ©sentĂ© parfois comme figure rĂ©formiste musulmane, il fut en rĂ©alitĂ© Grand MaĂ®tre de la franc-maçonnerie Égyptienne, chef de la fraternitĂ© hermĂ©tique de Luxor et « maĂ®tre ascensionnĂ© Â» d’Helena Blavatsky qui l’a rencontrĂ© personnellement d’après l’historien K. Paul Johnson.

Il eut une influence profonde sur l’ ordre oriental du temple (OTO) et le sataniste Aleister Crowley dont la déviance est toujours hurlée. Ses idées ont fortement influencé la Nahda (éveil ou lumières Arabes) et la montée des nationalismes dans le monde Musulman, en particulier l’Empire Ottoman.

Ses disciple, Muhammed Abduh et Rashid Ridha furent Ă  l’origine de l’infiltration du wahhabisme hors de l’état Saoudien et Ă  son intĂ©gration au salafisme en arguant que ce fut le seul Ă©tat qui conserva son indĂ©pendance après la première guerre mondiale. Il fut peu probable qu’ils ne surent pas l’aide Britannique derrière ce « succès Â». La succession de « l’Afghanisme Â» leur fut transmis et dont l’un des Ă©lèves allait ĂŞtre le père de Hassan Al Banna, fondateur de la secte des « frères musulmans Â» (ikhwan al muslimum en Arabe).

Quant au wahhabisme, sa doctrine est fortement liĂ©e Ă  l’infiltration Britannique dans l’empire Ottoman au XVIIIe siècle, notamment l’espion Hempher. Mustafa Turan, doctorant Turc avait fait en 1989 la divulgation des origines sabbatĂ©ennes (musulmane crypto-juive) de Muhammed ibn Abdul Wahhab dans son livre « The Dönme Jews Â» le faisant descendre de Tjen Shulman, juif de Bassora. Dans le livre « The Wahhabi Movement: The Truth and Roots« ,  Ibrahim Al Shammari nous apprend que le premier roi d’Arabie Saoudite Abdul Aziz Ibn Saoud Ă©tait descendant de Mordechai ben Ibrahim ben Moishe, marchand juif Ă©galement de Bassora. Un rapport des services de renseignements Irakiens de 2002 confirment cela.

Le mouvement des frères musulmans a donc exportĂ© cette doctrine dans tout le monde musulman, ce qui n’aurait pas Ă©tĂ© possible sans l’appui des services sercrets Anglo-Saxons. En effet, l’actuel prince hĂ©ritier de l’Arabie Saoudite Muhammad Ben Salamane avait avouĂ© que les dirigeants de l’OTAN l’avait exigĂ© durant la guerre froide pour contenir l’influence soviĂ©tique, ce qui a balayĂ© en grande partie la pratique de l’Islam traditionnel dans plusieurs pays Musulmans. A cela s’ajoute le financement des frères musulmans par la CIA par l’intermĂ©diaire de SaĂŻd Ramadan, gendre du fondateur de l’organisation des frères.

Nous voyons donc la main de l’Ă©tat profond dans la montĂ©e de l’Islam politique radical et anti-Occidental.

Dans la seconde moitiĂ© du XXe siècle, après la seconde guerre mondiale, plusieurs penseurs Occidentaux commencèrent Ă  louer l’Islam, comme ce fut le cas de certains philosophes du XVIIIe siècle. Des ouvrages positifs furent Ă©crits Ă  son sujet.

NĂ©anmoins, dès 1957, le nĂ©oconservateur Anglo-IsraĂ©lien Bernard Lewis affirmait qu’il existait une « opposition » (clash) entre les civilisations, essentiellement l’Islam et que seul le conflit pouvait rĂ©soudre le problème. Cette Ă©poque Ă©tait marquĂ©e par le guerre froide oĂą le monde Arabe Ă©tait dans l’ensemble fort proche de l’Union SoviĂ©tique. ses propos n’avaient pas fait couler d’encre Ă  ce moment.

Dans les annĂ©es 90, après la chute du mur de Berlin, les provocations islamistes se sont Ă©trangement multipliĂ©es et il a Ă©crit son article « les racines de la rage musulmane » dans l’Atlantic Monthly en 1990.

Un autre nĂ©oconservateur, Samuel Huntington, a thĂ©orisĂ© ses idĂ©es en « choc des civilisations » en 1993 dans un article du mĂŞme nom dans la revue Foreign Affairs et allait en faire le sujet d’un livre nommĂ© « le choc des civilisations et la recrĂ©ation de l’ordre mondial » en 1996. A cette Ă©poque, Il a soutenu qu’un affrontement entre l’Occident et le « Monde Musulman » serait la question clĂ© de la politique Ă©trangère des États-Unis et qu’en raison de leurs valeurs diffĂ©rentes, il ne leur serait pas possible de s’unir pour vaincre la myriade de problèmes communs Ă  l’humanitĂ© (tels que le changement climatique, la pauvretĂ© et l’inĂ©galitĂ© entre les sexes…).

Suite au 11 septembre, qui soulève toujours des questions sur les commanditaires et la mĂ©thode utilisĂ©e, leurs Ă©crits ont suscitĂ© un regain d’intĂ©rĂŞt (ou ont Ă©tĂ© mis en avant Ă  dessein).

Pour prĂ©ciser, le nĂ©oconservatisme est un mouvement politique de la droite radicale US et qui a eu un impact significatif dans la politique de Georges Bush Jr et de la « guerre contre le terrorisme ».

Il est Ă  noter que selon ces idĂ©ologues, le salafo-wahhabisme est la vĂ©ritable expression de l’Islam, ainsi durant tout le dĂ©but du XXIe siècle, la cohorte d’Ă©crits se voulant critique Ă  son Ă©gard s’est concentrĂ© sur cette dĂ©viance dont nous avons dĂ©voilĂ© les origines. Le penseur AmĂ©ricano-Palestinien Edward SaĂŻd Ă©tait le premier Ă  dĂ©noncer ce biais en 1997 lors de sa confĂ©rence « Le mythe du Choc des Civilisations » prononcĂ©e Ă  l’UniversitĂ© de Columbia.

Un argument souvent repris par les dĂ©tracteurs de l’Islam et de ses pratiquants est son histoire parsemĂ©e de violences et d’exactions.

Il est très tentant de se laisser piĂ©ger par ce biais mais une Ă©tude rigoureuse de l’histoire Musulmane est nĂ©cessaire pour ne pas tomber dans le piège qui attend ceux qui veulent comprendre cette religion.

La première chose a garder Ă  l’esprit dans la quĂŞte de vĂ©ritĂ© est que l’histoire de l’Islam est un drame en soi. Les musulmans Chiites et AlĂ©vis (prĂ©sents en Turquie) gardent une mĂ©moire vive de cela dans leurs divers deuils et remĂ©morations rituels.

Premièrement, le fondateur et guide de l’Islam, le Prophète Muhammed (Paix sur lui), selon les biographies les plus anciennes, est mort prĂ©maturĂ©ment empoisonnĂ©. On lui a emperchĂ© de rĂ©diger son testament et malgrĂ© qu’il ait proclamĂ©, dans un Hadith (tradition) reconnu authentique par toutes les obĂ©diences Musulmanes, qu’il lègue le livre d’Allah (le Coran) et sa famille, sa descendance a Ă©tĂ© soit dĂ©cimĂ©e soit emprisonnĂ©e ou empoisonnĂ©e par des rivaux qui ont rĂ©alisĂ© un vĂ©ritable coup d’Ă©tat sur la tradition Islamique originale.

A la lueur de cela, les biographies tardives du Prophète Muhammed ainsi que le corps de Hadith qui constituent la tradition et une partie de la jurisprudence Musulmane (toute obĂ©dience comprise) ne peut qu’ĂŞtre remis en cause si l’on sait que la chaĂ®ne d’autoritĂ© spirituelle a Ă©tĂ© rompue brutalement. Les mĂ©faits historiques attribuĂ©s Ă  la communautĂ© Musulmane est donc Ă  rechercher dans une clique de califes qui ne semblent pas s’ĂŞtre beaucoup prĂ©occupĂ© de la spiritualitĂ© Musulmane authentique.

Quant aux versets du Coran qui peuvent sembler violents, il ne faut pas perdre de vue que dans l’ensemble, le dialogue a Ă©tĂ© mis en avant et il est bien mentionnĂ© que les transgressions sont interdites et nous y trouvons Ă©galement des directives de bonnes conduite. Ces versets sont propres Ă  leur contexte, souvent en pĂ©riode de conflits, et n’ont pas vocation Ă  ĂŞtre des règles immuables. Bien qu’il puisse sembler Ă©trange Ă  l’heure actuelle qu’un livre et courant spirituel lĂ©gifère sur la guerre, n’oublions pas que si nous n’avons toujours pas rĂ©ussi Ă  l’Ă©radiquer, il est difficilement pensable qu’elle puisse l’avoir Ă©tĂ© au Moyen Age. Le gendre du Prophète Muhammed, Ali ibn Abi Talib (Paix sur lui) qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme figure d’autoritĂ© première par lui peu de temps avant son dĂ©cès (Ă©vènement de Ghadir Khumm) a proclamĂ© dans une tradition que « la violence est le plus haut degrĂ© d’Ă©garement« .

Nous avons observĂ© que la communautĂ© Occidentale est victime d’une propagande sale qui vise l’ostracisme et qui ne sert en rien Ă  sa cohĂ©sion sociale en des temps de division et de troubles civils en hausse.

Pour gommer les amalgames, il convient de souligner qu’une grande part des Musulmans issus de l’immigration est apolitique et que ce soit en Occident ou dans les pays Musulmans, le discours des frères musulmans ne sĂ©duit pas les masses et ont Ă©tĂ© plusieurs fois refoulĂ©s. Il revient donc aux deux communautĂ©s de combattre mutuellement cette idĂ©ologie et le combat semble bien engagĂ© car elles sont conscientes de la dĂ©rive que cela fait risquer.

Ironiquement, comme le souligne le journaliste AmĂ©ricain Paul Berman, le monde Musulman est dans son ensemble acquis aux bĂ©nĂ©fices du mondialisme et collabore activement Ă  une paix durable. Les pages sombres de l’Islam sont similaires Ă  celles de la plupart des courants politico-religieux passĂ©s et il est temps de faire cesser son dĂ©tournement par des activistes aux motivations douteuses.

Pour citer le dĂ©funt StĂ©phane Blet (Paix sur lui), les divisions et radicalisations actuelles sont toujours le fruit de l’oligarchie maçonnique qui supervise attentivement les diffĂ©rents camps. Et d’ajouter que plusieurs braves journalistes ont dĂ©chiffrĂ© la « stratĂ©gie de la tension » de l’OTAN » en menant des false flags et accusant fallacieusement un camp dĂ©signĂ©. A une plus large Ă©chelle, les oppositions mondiales comme capitalisme-communisme, OTAN-Russie et finalement Occident-Islam ne sont que le fruit d’un Ă©tat profond global qu’il presse de dĂ©noncer.

Ă–zler ATALAY YĂśKSELOÄžLU

Laisser un commentaire