Comment cultiver l’équanimité et pourquoi

La signification de l’équanimité dans le bouddhisme

L’équanimité est un thème central de la philosophie bouddhiste. Nous pouvons cultiver l’équanimité par la méditation, mais aussi en vivant plus consciemment. Être équanime, ce n’est pas être indifférent, mais rester stable et ancré, même face à des forces qui pourraient autrement nous déséquilibrer.

Dans le bouddhisme, l’équanimité vient du mot sanskrit upeksha, ou upekkha en pali. L’équanimité fait partie des quatre attributs incommensurables d’un cœur sage et compatissant . Ce sont les qualités et les caractéristiques des êtres éveillés, et nous pouvons les cultiver ici et maintenant.

Être équanime ne signifie pas seulement être dans un état d’équilibre, sans être perturbé par des pensées, des émotions ou des circonstances, mais le faire avec sagesse. Car l’équanimité n’est pas l’indifférence ou un état de détachement et d’indifférence.

Lorsque nous sommes dans un état d’équanimité, nous appliquons la même curiosité, la même bienveillance et la même acceptation aimante à tout ce qui se trouve dans notre champ de conscience. Lorsque quelque chose d’agréable survient, nous sommes libérés de toute saisie ou de tout attachement. Et lorsque quelque chose de désagréable survient, nous sommes libérés de toute résistance ou de tout déni. Être équanime, c’est rester équilibré, libre de tout désir, de toute aversion et de toute indifférence.

L’équanimité est souvent symbolisée par un chêne. Profondément ancré, le chêne reste immobile malgré les changements de saison ou de météo .

Mais l’équanimité ne se résume pas à devenir émotionnellement fort. Tout comme l’équanimité a un aspect de sagesse, elle s’applique également à notre pratique de la compassion . La véritable équanimité est l’expérience d’une bonté sans limite envers tous les êtres.

Dans le bouddhisme, notre compassion n’est pas complète si elle n’est pas imprégnée d’équanimité. Le cœur équanime prend soin de tous les êtres , qu’ils soient proches ou non de nous.

Les synonymes d’équanimité sont les suivants. En lisant la liste, remarquez comment chaque mot résonne dans votre corps, quels sont ceux qui résonnent en vous et ceux qui suscitent une certaine résistance.

▫️Équilibré
▫️Stablr
▫️Centré
▫️Composé
▫️Équilibre d’esprit
▫️D’humeur égale
▫️Sage
▫️Ancré
▫️Indéfectible
▫️Inébranlable
▫️Présent
▫️Acceptant
▫️Contenté


Les deux derniers, l’acceptation et le contentement, mettent en évidence le potentiel de l’équanimité à nous guider vers un bonheur durable. Car même si nous n’aimons pas une situation, l’accepter telle qu’elle est minimise la souffrance. Être équanime, c’est être satisfait au fond de soi, malgré les phénomènes conditionnés changeants .

L’équanimité consiste par exemple à se laisser aimer pleinement sans s’attacher, ou à se permettre de pleurer au lieu de repousser sa douleur. L’équanimité peut consister à écouter avec un esprit ouvert quelqu’un avec qui on n’est pas d’accord, ou à choisir de faire une pause au lieu d’exploser lorsque l’on a l’impression d’avoir été poussé à bout.

Comment cultiver l’équanimité


La pratique de l’équanimité se déroule à la fois pendant et entre nos séances de méditation. Elle commence par une prise de conscience des moments où l’esprit est équanime et de ceux où il ne l’est pas.

L’équanimité dans la méditation
En méditation, l’équanimité est un esprit stable, non perturbé par les cinq obstacles classiques que sont le désir, l’aversion, l’excès ou le manque d’énergie et le doute. La méditation de pleine conscience est, dans un sens très réel, un entraînement à l’équanimité. Quoi qu’il arrive dans notre pratique, nous l’accueillons sans jugement. Nous pouvons toujours qualifier les choses d’agréables, désagréables ou neutres , mais nous nous libérons de plus en plus de la contrainte de réagir en fonction de ces étiquettes.

L’équanimité dans la vie quotidienne
Pour pratiquer l’équanimité en dehors de la méditation, nous pouvons appliquer la conscience que nous avons cultivée dans la pratique formelle à notre expérience quotidienne . Une façon d’y parvenir est de prendre conscience des huit préoccupations du monde et de la façon dont elles ont tendance à nous déséquilibrer.

En lisant la liste suivante, imaginez ce que ce serait de rester équilibré, ancré et présent entre les extrêmes (ou les subtilités) de ces paires :

▫️Gain et perte
▫️Plaisir et douleur
▫️Louange et blâme
▫️Gloire et disgrâce


Nous pouvons pratiquer l’équanimité en observant la façon dont nous réagissons aux plus petites victoires et aux plus petites défaites de notre vie quotidienne. Nous pouvons également nous entraîner à devenir plus sereins en observant la façon dont nous réagissons à ceux que nous aimons par rapport à ceux que nous n’aimons pas ou que nous connaissons à peine.

Pourquoi l’équanimité


La vie aura toujours ses hauts et ses bas. La souffrance naît du fait que nous pensons à tort pouvoir contrôler ces hauts et ces bas pour parvenir au véritable bonheur. Nous nous accrochons à ce qui est bon et faisons de notre mieux pour supprimer ce qui est douloureux. Faire l’expérience de l’équanimité, c’est ressentir un sentiment de paix et de facilité qui ne dépend plus des victoires, du plaisir, des louanges ou de la célébrité. Un très bon mantra d’équanimité ? C’est comme ça maintenant, je peux travailler dessus et ça va changer.

Source : How to Cultivate Equanimity and Why

Publié par Özler ATALAY

Chercheur et porteur de vérité

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